Gentil coquelicot, Mesdames,
Gentil coquelicot, Messieurs.
Cette comptine fredonnée dans les jardins d’enfant, m’est revenue en mémoire lors de ma dernière balade dans les campagnes de Faulx-les-Tombes. Sur les bords des chemins, quelle belle découverte! Ces capricieuses fleurs des champs étaient si nombreuses qu’il était possible d’en ramasser un peu sans nuire à la pérennité de l’espèce. Mais ces fleurs ne tiennent pas en bouquet, alors à quoi bon, me direz-vous!
Voici une petite recette nature de famille qui vous réserve bien des surprises.
En effet, ce n’est pas les fleurs que j’ai récolté, mais deux grosses poignées de boutons. Et de retour au gîte du Sansonnet, j’ai suivi la recette suivante:
J’ai choisi un pot en verre qui peut se refermer avec un couvercle hermétique et j’ai stérilisé le tout dans de l’eau bouillante.
J’ai déposé une première couche de boutons, et j’ai répandu un peu de sel, puis une seconde couche et ainsi de suite.
J’ai ajouté quelques aromates (estragon, thyms, marjolaine,…) et deux morceaux de sucre, ce qui lui donnera une saveur plus aigre-douce.
J’ai versé à raz un mélange bouillant d’eau et de vinaigre blanc à 4% d’acidité (je privilégie, comme pour les grands châteaux, un bon vinaigre de vin blanc à 8%, que je coupe avec un volume identique d’eau).
Dès que le pot fut bien rempli, j’ai vissé le couvercle immédiatement et retourné le pot sur un essuie.
Une fois refroidi, j’ai rangé le pot à l’abri de la lumière.
Après quelques jours, le liquide avait pris une belle teinte rouge et les boutons se sont attendris. Profitant d’un moment de détente entre amis, d’un cadre intime et du confort de la maison, j’ai été dans l’armoire recherché le premier pot. Et devant leurs yeux émerveillés, ce fut le moment d’ouvrir le bocal pour un apéritif et de retrouver dans ces « câpres » maison, le goût du … coquelicot et les bons moments passés à la campagne non loin de Namur.